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Articles

Les variétés dans le série d'Omsk : des timbres qui posent question

Dans sa démarche de collection, le philatéliste va rechercher la variété, l'erreur d'impression que les autres n'ont pas. Dans cette  recherche parfois compulsive, la faute n'est jamais loin. La rareté crée la demande, mais cette même demande va mécaniquement créer la rareté, et parfois donc son imitation. Cet argumentaire trouve son illustration même dans la série d'Omsk. La série a été imprimée par surcharge typographique sur feuille de 100 (4*25). On connaît des surcharges inversées, relativement courantes. En voici un exemple expertisé Soviet Philatelic Association Nous pouvons agrandir la surcharge afin de bien en rappeler les caractéristiques : On trouve des petites variétés de plaques notables : - une variété récurrente sur le 5 associée à une erreur de plaque sur le 3 ... - une variété récurrente également sur le dernier timbre, en impression plus épaisse, du dernier feuillet de 25 Concernant les plaques, il existe d...

La série d'Omsk

Si la Révolution de février 1917 voit la chute du régime des Tsars et la tentative de l'instauration d'une république, le pouvoir passe peu à peu aux mains des bolchéviks, initialement minoritaires, jusqu'à leur prise de pouvoir lors des journées d'octobre 1917. Le traité de Brest-Litovsk du 3 mars 1918 met fin à la guerre avec les Empires centraux, mais les tensions intérieures s'accentuent. La démobilisation des soldats concerne tout particulièrement la Légion tchécoslovaque, prisonnière de son engagement au côté des armées russes contre le pouvoir des Habsbourg. Celle-ci, forte de 60000 hommes, bien armés et bien entraînés, se retrouve dans l'obligation d'évacuer par l'est un pays devenu hostile. Les bolchéviks leur accordent un sauf-conduit pour pouvoir passer via le Transsibérien par Vladivostok. Le 25 mai 1918, une échauffourée à Tchéliabinsk leur fait prendre les armes contre les bolchéviks. Ils prennent rapidement le contrôle d...

Omsk, ville carrefour et carrefour de l'histoire postale

Alors que je rangeais enfin mes timbres de l'année 2017... je suis en retard je sais... je suis tombé sur ce joli timbre de la ville d'Omsk Il s'agit de la cathédrale militaire de la résurrection. Elle porte bien son nom. Construite en 1773, elle fut abandonnée en 1921 et détruite en 1958. Reconstruite en 2016, elle témoigne de la volonté russe de renouer avec un passé parfois troublé et difficile, mais riche et glorieux. Porte de la Sibérie ou de l'Europe, selon le point de vue adopté, elle constitue le carrefour où s'est jouée l'histoire en 1919, l'histoire de la Russie certes, mais aussi l'histoire de l'Europe et du monde.

Tricentenaire des Romanov : une intéressante utilisation

En fouillant dans un petit stock de timbres oblitérés 1918-1919, j'ai retrouvé un fragment comportant trois timbres, dont un Romanov. Après la Révolution du 25 au 26 octobre 1917 du calendrier julien (6 au 7 novembre du calendrier grégorien, calendrier qui deviendra la norme le 14 février 1918), les stocks de timbres de l'empire étaient particulièrement importants. Pragmatiques, les bolchéviques ont donc utilisé les timbres existants, dont on retrouve l'usage jusqu'en mars 1923. La politique n'est néanmoins jamais loin. Entre les besoins d'affranchissement du courrier et la propagande induite par la représentation de la dynastie abolie, les bolchéviques ont vite choisi. L'usage de la série du tricentenaire des Romanov a vite été l'objet de suspicions, et je peux me risquer à dire que mieux valait ne pas l'employer. Parmi les 17 timbres, il en est un qui était interdit, celui de Nicolas II, tsar déchu. Ce fragment est donc particuliè...

Premier vol postal Moscou - Téhéran : vol au dessus d'un nid de coucou

J'ai récemment remis en ordre l'année 1924 de ma collection et je me suis intéressé à une enveloppe de poste aérienne qui m'avait interpellé il y a quelques années. Etonnante enveloppe en effet. Dactylographiée "Premier vol postal Moscou - Téhéran" à l'attention de Monsieur Jaroljmek. Les courriers avec affranchissement de la poste aérienne sont très courus, et ma première réaction à la vue de cette enveloppe a été de pressentir une tricherie quelconque. Tout dans cette enveloppe est suspect : l'absence d'adresse pour le destinataire, un affranchissement à 35 kopecks, alors qu'on attendrait plutôt 40 kopecks me semble-t-il? (tarifs du 1 septembre 1924). Les dates de départ et d'arrivée sont d'ailleurs surprenantes : 30 / 10 / 24 au départ et 14 / 12 / 24 à l'arrivée, soit 46 jours pour faire environ 3000km... alors 46-24=1104 heures... soit un peu moins de 3km par heure! j'irais plus vite à pied! Trêve de pla...

L'émission fantastique des "Edinaya Rossiya" avec rosettes

Comme toutes les émissions de timbres issues de la guerre civile, celle de Denikine a donné lieu à  de nombreuses démarches spéculatives. Il en est une encore très en vogue, qui consiste à identifier comme des épreuves une série de timbres reprenant le dessin (fond et centre) des timbres de l'émission.  La voici : Sur la forme, ces timbres semblent ne différer des timbres originaux qu'en valeurs (1, 2, 3, 5, 7 (absent sur le scan), 10, 25, 50 roubles), et dans le fait que la rosette remplace la valeur en roubles du timbres original. Une rapide recherche sur Ebay ou Delcampe permet de repérer rapidement les nombreux lots et la supercherie : En réalité, si l'on s'attarde un peu sur les détails, l'idée d'épreuves est bien vite éventée : On a tendance à mettre tout et n'importe quoi sous l'appellation d'épreuve, englobant toutes les différences, souvent grossières, qu'on retrouve dans des faux. Mais n'oublions pas ...

RSFSR : la surcharge locale de Serafimo-Diveyevo

Nous sommes ici en avril 1922. L'inflation est galopante et les tarifs postaux ont suivi cette hausse. Le rouble 1922 vaut 10000 fois le rouble Romanov. Pour pallier le manque de timbres à valeur élevée, la ville de Diveyevo utilise son stock de timbres de 100 roubles de la RSFSR pour les surcharger à 100000 roubles. Le catalogue Michel mentionne deux encres différentes utilisées pour cette surcharge, une rouge-violette dont vous avez un exemplaire ci-dessus, et une violette dont voici un exemplaire proposé à la vente Raritan de septembre 2015 :  La surcharge est apposée à l'aide d'une plaque de cuivre préparée localement. Une des caractéristiques de cette surcharge est qu'elle déborde bien souvent du cadre du timbre, et se retrouve donc bien souvent en partie sur le timbre suivant. On peut montrer en exemple majeur ce timbre-ci, que j'ai repéré dans une vente sur offres : Mais Diviyevo, kesako? est-ce seulement une ville? Et cela se trouve où? I...

La guerre civile en Russie : une enquête autour des timbres d'épargne surchargés du Kouban

Alors que les timbres de la première émission du Kouban émis dès novembre 1918  se font rares, que l'émission "Edinaya Rossiya" émise en grand nombre ne circule pas (ou peu) dans la région pour des raisons que j'ai explicitées dans l'article précédent, et alors que les tarifs postaux ont été multipliés par plus de trois entre novembre 1918 et juillet 1919, une nouvelle émission de timbres est approuvée par les autorités postales, avec l'emploi notamment du stock de timbres d'épargne; surchargés de 10 roubles, essentiellement pour les mandats postaux. Ces timbres sont peu fréquents. Ils ont été surchargés à : - 28500 exemplaires pour le 1 kopeck - 8000 exemplaires pour le 5 kopecks - 1200 exemplaires pour le 10 kopecks Voici quelques exemples :  Les timbres de 1k ont la surcharge placée sur la gauche. Le 1 est aligné verticalement sur le у. Les timbres de 5k et de 10k ont la surcharge placée sur la droite. Il n'y a aucun déplacement ...